Valérie du Chéné développe une pratique de peinture, installation, volume et dessin, autour d’axes majeurs, à savoir: la couleur, la relation à l’autre et l’expérience de l’espace. Se déployant autant à grande échelle (dans des lieux d’exposition, ainsi que dans l’espace public, sous la forme de wall paintings ou d’installations) que dans la dimension plus intime des dessins, gouaches ou des objets, son travail embrasse des formes diversifiées où le langage se révèle être une présence constante, mais discrète.
À pas chassés
Le ton monte, exposition personnelle, La Chartreuse, Villeneuve lez Avignon, 2022
Le ton monte, s’amplifie… jamais ne gronde… s’esquisse juste en aplats. Valérie du Chéné peint les pierres, les murs. Trace, dessine, projette et campe un décor. Elle organise une circulation qui désigne clairement son attachement au travail à la fois d’observation et de fiction. L’oeuvre in situ, dévoile ses modalités picturales avec une grande liberté. Ici, s’offre à nous, un enjouement à la couleur et à ses déclinaisons infinies, un attachement aux formes simples ainsi qu’aux émotions, celles mêmes dont parle Arlette Farge et que la marche dans la ville révèle à chaque endroit. (Valérie Mazouin, extrait)
Toujours solaire, exposition personnelle, Angle art contemporain, Saint-Paul-Trois-Châteaux, 2020
Un ciel couleur laser rose fuchsia, un film de Valérie du Chéné et Régis Pinault
C’est l’histoire d’un millefeuille, une ville frontalière avec l’Espagne dont l’écartement des rails est différent, Cerbère. De haut en bas, le fantôme est l’Hôtel Belvédère du rayon vert à l’époque des transbordeuses d’oranges. Une mélodie à trois notes sort mystérieusement de la rambarde métallique surplombant la mer, le chant des sirènes. La mémoire collective peut parfois se transformer en mythologie. Les scènettes enchâssées les unes dans les autres, telles des poupées russes suscitent un suspens de pierres. Il est intéressant de voir comment on se débrouille pour traverser cette forêt Amazonienne. Et patati et patata.
En mains propres
Lieux dits, exposition personnelle, Chapelle Saint Jacques, Centre d’art contemporain, Saint Gaudens, 2011
C’est (…) sans à priori que Valérie du Chéné, pour chacun de ses projets, analyse des faits de son quotidien, essayant de trouver une logique à leurs fonctionnements. C’est avec une grande liberté qu’elle élabore des rencontres prenant la forme de protocoles qu’elle allie à sa pratique du béton et du graphisme.
Valérie Mazouin, extrait