Par l’installation et la vidéo, Rémi Groussin compose des scénarios plastiques nourris de références artistiques, cinématographiques et télévisuelles (séries télé, films de science-fiction, publicités), faisant directement appel à la perception du regardeur, dans un jeu d’illusions et mises en scène factices. La notion de décor (et de façade, de truquage, d’illusion) revient dans sa pratique, grâce aux jeux d’échelle et au dialogue avec les espaces qu’il investit. 
Résultant de gestes de collecte, de réemplois et d’assemblages, ses formes, vidéo-installations, enseignes lumineuses, flippers ou autres objets à l’esthétique tirée de l’ordinaire vernaculaire et de l’artifice délibérément pauvre, ne remplissent jamais leur fonction première, en rendant manifeste une mécanique défaillante mais résistante qui, dans son inutilité, questionne notre rapport au vivant.
C’est finalement le réel que Rémi Groussin scrute et interroge dans un jeu narratif, là où la fiction rattrape inévitablement la réalité.

Matériaux et techniques

Lumières, électricité, réemploi, l’espace, l’architecture, le paysage, le réel

Gestes

Déconstruire, reconstruire, assembler, collecter

Mots-clés

In-situ, contexte, échelle, lumières

Citations

“Voici ce que nous avons à vous offrir dans sa forme la plus élaborée : la confusion guidée par un objectif clair”, Gordon Matta Clark;

“Tout l’espace est parsemé, constellé et infesté de petites flammes qui ressemblent à des lucioles, exactement comme celles que les gens à la campagne, par les belles nuits d’été, voient voleter, ici et là, au grès de leurs splendeurs discrètes, passantes, saccadées.”, Georges Didi-Huberman, Survivance des lucioles, 2009, Les éditions de Minuit;

“La grande enseigne surgit pour relier la route au magasin. […]
Le signe graphique dans l’espace est devenu l’architecture de ce paysage.”, Robert Venturi, Learning from Las Vegas;

“L’aube vient. Il est courant qu’aucun démon ne soutient son approche, sa pâleur, son glissement bleuâtre ; mais on ne parle jamais de démons translucides qui l’apportent amoureusement. Un bleu d’adieux, étouffé, étalé par le brouillard, pénètre avec des bouffées de brume.”, Colette, La Naissance du jour, éditions Garnier;

“De plus en plus, me semble-t-il, la lumière est l’embellisseur du bâtiment.”, Frank Lloyd Wright