Formée à la HEAR à Strasbourg et dans l’atelier Materiaux souples d’Edith Dekyndt, la pratique hybride art-objet d’Audrey Martin s’est orientée rapidement vers une recherche d’interventions in situ. Elle ponctue ainsi l’espace de gestes légers et de sculptures minimales. 
Désormais dans sa pratique, elle interroge l’impermanence, le mouvement et la perception par divers médias tels que l’objet, l’installation ou encore l’image. 
Elle débute ses travaux à la manière d’une scientifique, en empruntant à la méthodologie des chercheur.se.s les protocoles et les hypothèses. Ensuite, les dispositifs mis en place engagent un processus de transformation, de sublimation ou de dissémination visible tout le temps de l’exposition. 
D’une esthétique laborantine, les pièces ne sont pourtant jamais préfigurées, elles existent par la somme des interventions et font état de la matière et de ses mouvements. La couleur appuie aussi la présence vibrante qui apparaît dans les œuvres sous différentes formes visuelles, d’un bouquet de fleurs fraîches au camaïeu des couleurs du ciel, en passant par la feuille d’or, ou bien encore le monochrome peint à même le mur.