Anne Deguelle
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Diary - Mansart, 2015, éléments naturels et manufacturés, dessins, néon, plâtre, verre, bois, papier, carton, 1000 x 300 cm, vue d’exposition 8+/-2, commissariat Azad Asifovich, Galerie Mansart, Paris, 2016
Diary - Mansart, 2015, éléments naturels et manufacturés, dessins, néon, plâtre, verre, bois, papier, carton, 1000 x 300 cm, vue d’exposition 8+/-2, commissariat Azad Asifovich, Galerie Mansart, Paris, 2016
Coeur Corail, Saison 1 Épisode 1, 2019, performance, en duo avec Estelle Vernay, photo Régis Baudoin
Hecho en México, 2016, ensemble de trois double-textes espagnol/français, 40x30 cm
Le poids d’un sac léger, 2006, tampons sur papier de soie pour cerf-volant
To sleep to dream no more, 2010, vidéo, 4’44, couleur, projection sur tapis oriental
Poignée, 2008, verre , métal, boite en carton 33 x 26 x 6,5 cm
Darkness, 2017, impressions offset et estampe sur papier occultant, aimants, 63 x 90 cm chaque
Global Damages, 2013, dispositif, impression numérique sur papier Trucard, dimensions variables
Vostfr, 2017, installation, sous-titres contrecollés sur plaques de verre et miroirs, châssis en acier, 200 x 200 cm
Strata and Dust Memory, 2019, gravure murale, enduit, pigments
Il y a de plus en plus de mots dans les œuvres, les artistes écrivent, lisent, disent, crient, les mots sortent des pages classiques pour devenir des formes. Les plasticien.nes ont besoin de raconter et de se raconter en utilisant la langue pour signifier de manière frontale ce qu’iels portent ou veulent transmettre, de manière protocolaire et ou poétique.
En littérature aussi, le langage a changé, il va plus vite, plus vif, plus incisif. La traductrice et autrice Noémie Grunenwald explique, dans son essai Sur les bouts de la langue, qu’on peut exprimer des notions complexes avec des phrases courtes et des mots précis, et qu’au-delà d’une possibilité syntaxique, c’est une responsabilité politique. Il y a peut-être des choses qu’on a besoin de dire clairement aujourd’hui, des récits qui doivent être racontés, et les artistes participent à les faire voir ou entendre.
Ce sont ces oeuvres qui ont attiré mon regard dans le fonds documentaire des artistes d’Occitanie.
Alexiane Trapp est artiste et autrice. Diplômée des Beaux-arts de Bordeaux puis du Master de Création littéraire du Havre, le texte est au centre de son travail performatif et d’installation qui interroge les dispositifs d’écoute et de lecture. Elle déploie oralement ou à l’écrit des narrations composées de récits croisés qui mêlent recherche et fiction à partir de souvenirs personnels, de figures littéraires ou de personnages de la culture populaire.
Elle a dernièrement publié dans la revue Mouche et écrit également des critiques littéraires ou des textes sur le travail d’autres artistes.