Maxime Callen se raconte tout autant qu’il nous raconte le monde, un monde, son monde, sa vie, la vraie. À la frontière du réel, du virtuel et de la fiction, il nous donne à faire l’expérience du doute et des possibles par la séduction visuelle, pour mieux encore fantasmer le réel.

Empruntant autant au jeu vidéo, qu’au roman d’anticipation ou qu’aux séries américaines, non sans un goût pour la pop culture – à l’image de son utilisation du jeu des Sims 4 pour modéliser son quartier d’enfance, son Wisteria Lane avec ses drames intra familiaux en plusieurs épisodes dans Les Chroniques du Garage – Maxime Callen développe de manière protéiforme ses récits et leurs territoires.

Jeu de rôle, faux documentaire, vrai film, site web, stand, triporteur publicitaire, performance, teaser et installation, sont autant de formes et d’œuvres qui peuplent ses univers transmédiatiques. Chacun de ses projets sont sur le long court, traversent les années, les médiums et les collaborations, pour mieux se jouer avec finesse des vérités et des vices de nos vies, jusqu’à entreprendre la création et promotion d’un ailleurs, celui de La Ville Côtière.

Maxime Callen, balaye autant qu’il fouille ses thèmes – urbanisme, capitalisme, société libérale, sociologie, monde médiatique – pour toujours jouer avec et accroître ses univers et leurs lores.

artistes, écrivain·es, philosophes, auteur·ices

Alain Damasio, Sophie Calle, Stéphane Degoutin et Gwenola Wagon, Émilie Brout et Maxime Marion, Valérie Mréjen, Bret Easton Ellis, J. G. Ballard, Adila Bennedjaï-Zou, Édouard Louis, Bernard Friot, Bruce Bégout

matériaux et techniques

Vidéo, numérique, jeux vidéo, code, graphisme, édition, publicité, photomontage

outils

Ordinateur, caméra, smartphone, micro

gestes

Détourner, raconter, impliquer, expérimenter, écrire, explorer, questionner, ouvrir, intéresser, incarner, fictionner

mots-clés

Dystopie, humour, récit, scénario, autofiction, mimétisme, économie, libertarianisme, exil, intime

expositions

Le bord des mondes, exposition collective, Palais de Tokyo, 2015, commissaire Rebecca Lamarche Vadel

livres

J. G. Ballard, I.G.H., 1975
Robert Silverberg, Les Monades urbaines, 1971
Douglas Coupland, Toutes les familles sont psychotiques, 2001
Bruce Bégout, L’accumulation primitive de la noirceur, 2014
Bret Easton Ellis, Moins que zéro, 1985

films

Kathryn Bigelow, Strange Days, 1995
Alfonso Cuarón, Les fils de l’Homme, 2006
Peter Weir, The Truman Show, 1998
Ruben Östlund, Sans filtre, 2022
Kristoffer Borgli, Sick of Myself, 2022
Sofia Coppola, Somewhere, 2010
Andrew Niccol, Bienvenue à Gattaca, 1997

citations

« La prophétie de malheur est faite pour éviter qu’elle ne se réalise. » – Hans Jonas
« Nous ne sommes “apocalypticiens” que pour avoir tort. Que pour jouir chaque jour à nouveau de la chance d’être là, ridicules mais toujours debout. » – Günther Anders
« Peut-on faire des œuvres qui ne soient pas d’art ? » – Marcel Duchamp
« Existerait-t-il des formes, des actions et des pensées singulière, nées d’ “autres” mondes, qui puissent être considérées, elles aussi, comme des œuvres ? L’art pourrait-il surgir et s’accomplir en dehors des sphères consacrées ? L’œuvre pourraient-elles naître dans les intervalles, dans ces zones énigmatique laissées au “bord des mondes” ? » – Rebecca Lamarche-Vadel