Vous méritez La Ville Côtière
2024
Installation et performance
Vélo triporteur, aluminium, bois, profilés PVC, plaques PVC imprimées, présentoir à prospectus, parasol, flyers, cartes de visites, bulletin de participation, stylos gravés et tee-shirts floqués
Réalisé avec l'aide de Pierrot Morel et Michel Callen
54 x 180 x 230 cm
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Performée
2024 : Plage des Chalets, Gruissan
Avec le soutien de la Région Occitanie, aide à la production 2019
L’installation et performance Vous méritez La Ville Côtière est une partie intégrante du projet La Ville Côtière.
En 2020, cherchant de nouveaux moyens de diffusion pour lavillecotiere.fr, j’élabore d’abord Le Stand de l’office de tourisme de La Ville Côtière, une œuvre IRL sous la forme d’une installation que je soumets à plusieurs directeur·ices de centres d’art. Mais mes talents de commerciaux ne suffisent alors pas à les convaincre d’accueillir mon projet dans leurs espaces, ce qui me conduit en 2023 à repenser le projet.
Me remémorant un triporteur aperçu dans les allées du Salon Mondial du tourisme de Paris, j’entrevois la perspective de convertir mon projet de stand en un objet itinérant. Je commence ainsi à travailler sur Vous méritez La Ville Côtière, un triporteur au dos duquel je vais à la rencontre des passant·es pour leur vanter cette utopie libertarienne. Avec un discours bien rôdé, je fais exister, le temps d’une conversation, cette réalité alternative qui, de par sa familiarité, tend à encourager les passant·es à repenser leur réel au regard de cette fiction qui n’a, au fil des années, plus grand chose d’une anticipation.
C’est ainsi une nouvelle œuvre qui prend part dans le lore de La Ville Côtière, développant encore certains de ses aspects. J’imagine par exemple une nouvelle entreprise : Pénates, une agence immobilière proposant des biens d’exception dans La Ville Côtière. Sur le triporteur, un jeu concours propose d’ailleurs aux intéressé·es de tenter de gagner une villa en remplissant quelques informations pour prouver leur compatibilité avec un modèle libertarien. Au passage, c’est pour moi l’occasion de récolter les coordonnées des participant·es pour les inscrire à ma newsletter.
Car derrière l’objet publicitaire tape à l’œil que constitue le triporteur pour La Ville Côtière, il y a la figure de l’artiste qui se démène pour se faire connaître. Avec ce projet, j’assume mon rôle de communiquant aujourd’hui inhérent au statut d’artiste. Un sujet, que je développe aussi dans Ma vie, la vraie, un projet mené sur Instagram dans lequel j’ai documenté en 2024 la création du triporteur et les affres de la vie d’un artiste.