La chimie des visions

2006-2008

Série de dessins sur papier
Dimensions variables

Tout se passe comme si, dans les dessins de Marianne, la scène à ciel ouvert débattait d’un avant et d’un après. À quoi tient cette spontanéité ? Et comment s’en séparer ? Les indices dessinés se mesurent les uns aux autres, ils déversent leur couleur, leur motif et se prêtent au jeu du truchement. Si il y a une figure principale, elle se dérobe sous ce qui l’avoisine, plus petite et criarde, elle-même éclipsée par le feuillage d’un arbre ou l’agressivité de stries. Les scénarios que l’on se fabrique, se télescopent sous de nouvelles distributions ; ce sont des comédies à bascule dont les seconds rôles décoratifs s’emparent. Le dessin est un atterrissage : à ce stade-là, l’hypothèse d’une histoire est confirmée par son propre fracas. Pour équilibrer les masses, il faut un colosse (il est la forêt, la roche, l’incendie, le combat) pour que le détail advienne et pulvérise l’omniprésence.

Extrait de Exit Tempera ou la présence des lances de Cécile Nogués, publié dans La chimie des visions, Éditions Spector, 2014, lire le texte en entier ici