États d’âme
2023
Vues de l'exposition
Le salon DS Galerie, Paris
Dans l’espace du Salon, la galerie présente un ensemble d’oeuvres de l’artiste Alison Flora qui peint avec son propre sang, récolté par intraveineuse, un “sang-âme” plus proche de son esprit que le sang menstruel. Ainsi, elle exorcise ses peurs, ses obsessions, ses états d’âme à travers des images surréalistes, où elle réinvente des symboles partagés par la conscience collective. Résidant et travaillant à Toulouse, Alison Flora puise dans le large territoire d’Occitanie une source d’inspiration conséquente, notamment dans le folklore, les mythes et les légendes qui en forgent l’histoire et qui se transmettent d’une génération à l’autre. Interrogeant le simulacre de violence, de résistance et l’acte de magie, la peinture de sang peut montrer ce qui est entendu dans la maxime memento-mori, rappelez-vous que vous mourrez. Le sang est intrinsèquement ambivalent. Il a joué et continue de jouer un rôle fondamental dans toutes les civilisations. Le sang souille et purifie, il est masculin et féminin, pompeux ou funeste, bénéfique ou dangereux, et le répandre peut être un crime ou un acte sacré. Le sang porte en lui une force émotionnelle instinctive. En cela, peindre avec du sang humain, mais surtout son propre sang apporte un sentiment d’hyper proximité dans l’acte même de peindre.
Extrait de la présentation de l’exposition, Le Salon DS Galerie, Paris
© Adagp, Paris