Garçon Glouton

2023

Issue de la série de performances Room of solitude
Vues de l'exposition Garçon Glouton
La VRAC, Millau

« Vivant, le corps est vivant. Il est rose, presque dodu. On est loin des viennoiseries élancées d’un Klimt, on est loin de celles émaciées d’un Schiele. Mais surtout, mais quand même, il est question du corps: celui qui nous est chair, qui est et demeure rose: reflet du vivant — il est la vie, la vie en rose — il pourrait même être replet: ce plus qui soulignerait le désir, le signerait. On est loin des amours de loin, on est loin…

Le corps fait ce qu’il peut, tout ce qu’il peut, il s’y efforce, il est effort. Il est courage et il peut être audace, esprit le sait et le suit.
En toute occasion il est fleuri, le front ceint d’un couronne de fleurs: elles sont nos compagnes et nous accompagnent dans la vie, jusqu’à terme. Elles sont nos amies, elles nous mettent en joie et nous rendent jolis — se souvenir de l’autoportrait de Caravage — elles font l’homme-jasmin.

Le corps est joli, il faut le penser ainsi. Et toujours il s’efforce d’être au présent, pour les autres un présent, c’est toute sa gloire! Le corps est effort et sa récompense est la vie. Et de nous dire cela remercions Nicolas Puyjalon. »

Yves Caro, artiste et ancien enseignant à l’institut supérieur des arts et du design de Toulouse

Garçon Glouton, 2023, vue de l’exposition, La VRAC, Millau, photo Marie Démy

Garçon Glouton, 2023, vue de l’exposition, La VRAC, Millau, photo Marie Démy