La visière

2015

Installation
Sculptures, peintures, photographies et prêts issus de la collection du Musée de la Chasse et de la Nature de Paris
Dimensions variables

La synesthésie entre sculpture et dessin souligne encore une fois les glissements formels entre différentes formes d’expression : les saillies de la pierre, les veines du marbre et de l’albâtre se retrouvent dans les macro-paysages minéraux des dessins, dans lesquels on plonge vertigineusement, comme en proie à une fièvre hallucinatoire, ou dans les citations à la peinture médiévale italienne. La pierre, à la fois matière et texture visuelle, devient génératrice d’imaginaire. En même temps, elle est convoquée en tant que matériau du travail du sculpteur, dans sa forme plus pure (le marbre) et sa version factice (le polystyrène coloré).

Dans l’enchevêtrement de cet univers protéiforme, qui regorge de similitudes et de correspondances, Marianne flâne avec une apparente insouciance. Elle écoute le silence jusqu’à l’entendre, déjoue les ombres de la forêt, à l’affût, et finalement se lance à l’attaque de sa proie.

Extrait de La subversion du regard de Stefania Maezza, commandé à l’occasion de l’exposition collective Histoire Naturelle, Espace Croix Baragnon, Toulouse, 2015, lire le texte en entier ici