Lucie Laflorentie
              Terrains glissants, 2017, paint, frame, wood, plasterboard, detail
    
              Terrains glissants, 2017, paint, frame, wood, plasterboard, detail
              Tu souris, tu accélères, 2022, acrylique mat, dimensions variables, photo François Deladerrière
              remonter les rivières, 2023, film, 60 minutes, vidéogramme
              Love canal, 2017 film 2K 5.1, 18 minutes, capture d’écran
              Château de Vincennes, photographie, 2015, 100 x 100 cm
              Rev Control, 2021, peinture sur soie, 200 x 400 cm, vue de l’exposition Points morts, 2021, Garage Portet, Palaminy
              Mirage, 2021, vidéo en boucle, 15 min, dimensions variables
La ligne est l’un des éléments fondamentaux de l’art. La ligne est une trace laissée par le mouvement. Parfois, elle est consciente, parfois accidentelle. Les roues d’un vélo dessinent des courbes sur la route poussiéreuse, un avion laisse une traînée blanche dans le ciel, les skis coupent la neige, un cheveu se pose sur la blancheur d’un lavabo.
Une simple ligne crée un dessin. Elle peut être nette ou presque invisible, assurée ou tremblante, fluide ou brisée. Parfois, elle avance, parfois elle se perd, disparaît ou se rompt.
Quand nous dessinons une ligne, nous faisons un choix : Quelle forme prendre pour le pinceau ? Combien de pression exercer ? Combien de peinture mettre ? Ainsi en est-il de la vie : chaque mouvement, chaque décision modifie la trajectoire. La ligne peut aller droit devant, se détourner, s’enrouler en spirale ou revenir en arrière. Elle trace un chemin – à travers l’espace, le temps, la mémoire.
Certaines lignes restent à jamais, d’autres disparaissent à peine nées. Mais chacune d’elles raconte qu’il y a eu du mouvement ici. Qu’il y a eu de la vie ici.