Autant que faire se peut. Entretien
Lisa Crespy 2021
The foundation of Lucie Laflorentie’s approach lies in an articulation between the sense of poetry that the titles of her works evoke and an interaction between gesture and matter.
Whether in her drawings, paintings, installations or work with volumes, the artist delights in manipulating matter and allowing it to surprise her, following a process in which the dimension of the studio is essential and notions of reuse and economy of means occur naturally, both as a stance and as part of her experimental approach.
The forms the scenery takes, whether human-made (architecture) or wild (“nature”), are extracted and isolated in the context of the exhibition, or revealed through elusive site-specific interventions. From then on, through these shifts in gestures and tools, a new interpretation of the relationship between the scenery and the subject appears, in line with the tradition of mesology and following an organic approach, in which environmental issues are knit together with the dimension of a territory’s memory through destruction, reclamation and construction.
Translated by Lucy Pons
Biographical notes translated with the support of the Centre national des arts plastiques
Au début de mes études :
Gordon Matta-Clark, Rachel Whiteread, Oscar Niemeyer, Judy Chicago (Smoke and Fireworks), Sol Lewitt, Robert Smithon, Nancy Holt, Sarah Lucas, Caspar David Friedrich, Eduardo Chillida
Aujourd’hui :
Nina Childress, Françoise Pétrovitch, Claire Tabouret, Simon Martin, Marion Verboom, Stefan Rinck, Anne Cauquelin, Gilles Clement, Didier Marcel, Jean Denant, Michael Beutler, Théo Mercier, Lynette Yiadom Boakye
Free ride, skateboard, mécanique galliléenne et formes simples, Raphäel Zarka
Manifeste du tiers paysage, Gilles Clement
Le site et le paysage, Anne Cauquelin
L’invention du paysage, Anne Cauquelin
Paysage et modernité(s), Recueil, textes réunis par A. Bergé et M. Collot
Les enjeux du paysage, Recueil, sous la direction de Michel Collot
Cinq propositions pour une théorie du paysage, sous la direction d’Auguste Berque
Les formes du relief terrestre, notion de géomorphologie, Max Derruau
Note pour une histoire générale du cinéma (le concept de «fragment»), Serguï Eisenstein
La machine de vision, Paul Virilio
Le champ mimétique, Jen Christophe Bailly
Bienvenue dans le désert du réel, Slavoj Zizek
Foucault en Californie, Simeon Wade
Un livre blanc, Philippe Vasset
Ce que sait la main - la culture de l’artisanat, Richard Sennett
J’utilise principalement des matériaux issus du monde du bâti, les matériaux de construction, mais globalement à l’état de chute ou de fragment et dans une logique de récupération.
J’utilise aussi des matériaux issus de l’environnement naturel, organique et principalement lié au monde paysan.
Je vais apprendre différentes techniques artisanales comme la fabrication de carreaux de ciment, de zelliges, et prochainement d’incrustation et de marqueterie de pierre. Puis, je déplace ces gestes artisanaux et les transforme en gestes artistiques afin de réaliser des œuvres .
Dessiner, mélanger la matière, démouler, assembler, récolter, archiver, découper, mouler, pigmenter, déplacer, sauvegarder, écrire
« Le fait qu’un lieu existe avant qu’on se propose d’y faire quoi que ce soit retantit profondément sur la nature même de l’intervention et pose, de manière radicale, la question de savoir s’il faut ou non intervenir. (…) De ce point de vue, l’intervention minimale, c’est apporter d’autres dimensions sensibles au Déjà-là. » Bernard Lassus.