Intérieur manifeste

Par la production d’espaces visuels et l’usage de l’image photographique, Béatrice Utrilla décrypte et analyse des phénomènes sociaux et esthétiques, elle s’attache à évoquer les mécanismes de nos constructions identitaires par la consommation et la diffusion d’images photographiques.

Dans cette installation, Béatrice Utrilla évoque la place de la peinture dans l’univers domestique, elle produit un simulacre d’intérieur et décloisonne la hiérarchie des Beaux-Arts en mixant des signes décoratifs et des représentations de sujets picturaux.
Elle réalise pour cela un papier peint fleuri et des peintures qu’elle a récemment effectuées puis photographiées. En associant l’image du modèle féminin et des motifs floraux elle suggère par ces correspondances visuelles le carcan de la « beauté » comme valeur du féminin et l’utilisation du corps de la femme dans la peinture du XIXè et début du XXè siècle, période où l’on peut s’interroger sur la place des artistes femmes et la quasi invisibilité de leurs pratiques picturales dans l’histoire de l’Art.