Fibrilles

2023

Solo exhibition views Fibrilles
Textile Museum of Labastide-Rouairoux, France
Production Centre d’art Le Lait, Albi, France

Les projets d’Anna Meschiari naissent du dialogue existant entre image (reproductible) et texte (caché ou souterrain). Le déplacement ou glissement, la multiplication ou reproduction, la modification ou la manipulation d’un contenu visuel est au cœur de ses recherches. Il s’agit toujours de glissements d’une donnée (motif ou pattern, image d’archive, etc.) d’un médium à un autre (dessin, peinture, volume, installation, gravure, tissage, etc.) révélant à chaque fois une existence à part entière et exprimant l’aspect volatil de ses composantes – l’image du tapis volant comme table de travail, empruntée à Michel Leiris, est centrale1 . Cette donnée est aussi et d’abord un maillage d’éléments chiffrés, comme dans le web2 ou le tissage. L’encodage a dès lors une grande importance. Une trame préside à toute représentation ou transmission dans un format ou un médium donné. À la façon de “pièges à pensée”, les différentes pièces réalisées par l’artiste, parfois en collaboration, se présentent comme les témoins silencieux, documentation en suspens d’un “bruit de fond” dont les sources ne sont pas toujours identifiables et dont le propos nous échappe.


Extrait du texte de présentation de l’exposition.

  1. Dans Fibrilles (1948), Michel Leiris parle du tapis volant comme table de travail. p.8
  2. De l’allemand weben qui signifie tisser

1 0 1 0 1 0 0 0 1, 2023, reconstituted painting no. 2 (left) ; different weavings, 2021 - 2023 (in the middle) ; collagène, 2023, installation, ceramics, straps, (right)

Globules, 2023, Jacquard weaving, 130 x 700 cm

Flying carpet, 2023, weaving on fiberglass canvas, 110 x 180 cm (foreground) ; teXere, 2021, photocopy paper weaving, 29,7 x 42 cm (in the glass case) ; Brefs, no. 1 et no. 2, 2023, photocopies assemblage, 70 x 100 cm, (background)

1 0 1 0 1 0 0 0 1, 2023, reconstituted peintings, no. 1 and no. 2