Grands formats sur papier

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C’est une énorme tête de bouffon repérable à son couvre-chef à bicornes prolongés de deux pompons verts. Sa gueule ouverte aux dents inégales semble ricaner et cracher une salive rouge ou bien des flammes. Ses deux globes oculaires, vitreux, dont un est saillant, concave, l’autre en retrait, fixent sans voir. À l’emplacement du nez, une membrane ondulée, comme des lèvres ridées, s’entrouvre sur une cavité rougeoyante. Ce nez surmonté de deux antennes ressemble à la fois à un museau, une moustache, une vulve, une limace, une cicatrice. Sa joue déchirée évoque le sourire permanent obtenu par la peau découpée. La peau du visage est jaune pâle, cireuse. Un liseré de piquants verts en guise de coiffe entoure le sommet de sa tête. Est-ce une figure christique ? La métaphore de la mort ? Eros et Tanatos en une même figure ?

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C’est un paysage composé d’un ilot constellé de dix monticules surmontés de petits dômes de couleurs vives, près duquel jaillit une cascade ou bien un faisceau liquide bleuté propulsant des éléments hétéroclites tels une hermine, un cercle noir. La symétrie de l’ensemble suggère un visage.

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C’est un visage-paysage composé d’un œil/oiseau/cible dont la pupille est formée de cercles concentriques, l’autre œil est composé de filaments rouges reliés au corps/branches d’une figurine tronquée. Sa tête est devant un nuage noir ; le front bleuté du visage-paysage est en partie couvert de nuages anthropomorphes aux expressions menaçantes. Le nez semble deux têtes d’ail, la bouche est composée de deux ensembles de profils humains face à face comme les vases-visage visibles par leurs lignes endotopiques et exotopiques, entourés de brins verts de moustache.

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C’est une plante superposée à un visage. Ces racines occupent le bas du visage. À l’emplacement de la bouche apparaît un halo rougeoyant. Le bulbe est prolongé de bourgeons au niveau de l’œil gauche de la figure. Un disque noir analogue à une pupille se substitue à la fleur. L’œil semble écarquillé et flotter dans un espace bleuté au contour dentelé. Deux disques noirs similaires font office de trous de narines encerclant deux tourbillons circulaires. L’œil droit est une tresse rousse ou bien un bourrelet de chair. Une coiffure-fourrure rase et rousse descendant jusqu’à la base du nez encadre le haut du visage. Il est peut être question du lien entre dire et voir. L’œil gauche, ici épanoui, dépend de l’hémisphère droit dévolu aux fonctions spatiales.

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C’est une créature arachnéenne à huit bras avec un abdomen proéminant à tête humaine. De sa bouche grande ouverte, à l’intérieur très rouge, pendent de longs filaments rouges terminés par des têtes humaines comme des œufs ou des larves. La tête de la créature est coiffée de la partie supérieure d’une tête de bouc aux yeux violets dont les cornes sont usées et arrondies. La créature est entourée de disques colorés, disposés de façon à évoquer des yeux et plusieurs visages. L’ensemble forme ainsi un masque, une tête composite.

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C’est un visage-paysage dont les yeux sont des pages coiffées de turbans surmontés de longues plumes noires comme des cils. Ils encadrent un ensemble de tiges dont certaines sont surmontées d’une tête. Le faisceau des ombres portées converge vers le museau d’un cervidé ou bovidé qui semble tenir dans sa gueule des mains coupées entourées d’un halo rouge, la forme des mains multipliée devient fibre, fourrure, foin, ramure et rejoint le corps des pages.

V. L.