Nicolas Puyjalon.

Nadiejda Hachami

Tel Sisyphe, Nicolas Puyjalon tente de gravir une montagne ardue, emportant avec lui une valise pleine de lectures et de matériaux divers qui le font évoluer et avancer. Cependant ce bagage ne cesse de tomber. Ses performances sont à la fois des échecs spontanés et des péripéties théâtralisées. Pour chaque action, il s’approprie l’espace dans lequel il se trouve avec le scotch qui souvent l’accompagne et dessine sa zone de narration. À la fois maladroit et persévérant, il transforme de simples morceaux de bois en visions oniriques. Il fait alors appel à notre imagination pour déceler autour de lui les décors d’un monde fantasmé. Avec rien, ou très peu, il nous embarque dans des aventures presque burlesques et nous nous retrouvons, sans introduction, à naviguer avec lui dans d’étranges paysages. Son esprit bricole, déambule et se débat contre des forces invisibles jusqu’à trouver l’échelle précaire qui le mènera, même quelques secondes, vers un but désir.

Jeune Création

71ème édition