Elegy for the Mundane, série photographique

2008-2018

108 photographies 

Mélancolie du crépuscule

Ce qui d’emblée berce l’œil dans le travail photographique de Gaël Bonnefon, c’est cette persistance d’une lumière déclinante, son jeu de clairs-obscurs et de flashs, ses ciels laiteux et ses couleurs saturées à bloc. (…) A chaque fois, dans son processus narratif, la technique est associée à une subtile mise en scène des sujets que la lumière accable : nus avachis, personnages en perdition, visages captés dans leur ivresse, compositions urbaines maculées de flocons préapocalyptiques… (…) Le monde crépusculaire qui se déploie chez Gaël Bonnefon s’offre d’abord, en apparence, comme plongé dans un immense halo artificiel. Mais très vite, c’est dans le registre du paysage mental et du journal intime qu’il bascule. Le trouble qu’il jette en devient alors des plus efficaces. Comme si, renseignés par ses artifices, nous sentions que le crépuscule auquel nous avons ici affaire n’est pas celui de l’imagerie conventionnelle. Le monde selon Gaël Bonnefon est une réalité douteuse, un crépuscule figé auquel ni la nuit ni le jour jamais ne succèdent. Et où se murmure un propos d’une intense étrangeté.

Sébastien Porte, Télérama n° 3163, 2010 

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Elegy for the Mundane, les aspérités d’un même monde

(…) Qu’il s’agisse de moments intimes, de fièvres nocturnes, ou de paix contemplative, Gaël Bonnefon traduit sans concession une réalité qui lui appartient. Qui lui appartient ? Pas tout à fait. Dans ses images, il traduit également les errances d’une génération perdue entre l’espoir promis et les lendemains incertains. (…)

Julien Hory, Fisheye Magazine, 2019 
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