Disjonction, Architectures démontrables

2016

Installation in situ
Œuvre évolutive
17 août au 31 octobre 2016
Terrain de l’église St. George, Granby (Québec, Canada)

Le projet Disjonction, architectures-démontrables s’est amorcé lors d’une première exploration virtuelle du territoire de la ville de Granby, en temps réel, sorte de visiotournée d’un continent à l’autre, manœuvrée via FaceTime par un membre de l’équipe du 3e impérial.

Quelques éléments ont d’abord attiré l’attention de David Coste. Parmi ceux-ci, une énorme pierre naturelle dans le cimetière St. George, tenant lieu de monument funéraire à la mémoire de Palmer Cox, célèbre illustrateur et écrivain canadien, créateur des Brownies – personnages de contes publiés en Amérique du nord et en Europe vers la fin du XIXe siècle et le début du XXè siècle – et de leurs aventures. Cette pierre insolite le conduit au Château Brownie, pseudo-réplique d’un château écossais, résidence que Cox se fit construire dans les quartiers centraux de Granby ; puis il découvre, en périphérie de la ville, l’architecture vernaculaire des motels des années 1950 et 1960.

Déjà des pistes se dessinent, une fiction se trame. Il faut repérer des complices locaux, collectionneurs d’images, spécialistes ducinéma, historiens de la ville, de son architecture.

Le projet prendra la forme physique d’un livre surdimensionné. Un livre qui se raconte en images, par apparitions successives, une image se substituant à la précédente au fil de la durée de présentation sur le site. Un temps séquentiel qui, étrangement, convoque le regardeur à une mise en abîme du fil de l’histoire en évolution. Images glanées, documents, archives, photographies, dessins énigmatiques, occurrences ou anachronismes qui cachent les clés d’une histoire fragmentée, entre le réel et la fiction. Une histoire poreuse où apparaissent des paysages et architectures familiers issus de la ville de Granby ou de l’univers du cinéma, le château de Disney, le Bates Motel du film Psychose d’Alfred Hitchcock, etc.

Au passant curieux de scruter et de trouver ses repères, de reconstruire son propre récit…


Danielle Allain


Cette œuvre a été réalisée dans le contexte d’une résidence de coproduction en art infiltrant, de mars à novembre 2016 et d’un projet de résidences croisées entre la Maison des arts Georges Pompidou, centre d’art contemporain et résidences (France) et le 3e impérial, centre d’essai en art actuel (Québec) impliquant l’accueil de l’artiste français David Coste à Granby au Québec et de l’artiste québécois Guillaume Boudrias-Plouffe aux Maisons Daura à Saint-Cirq-Lapopie en France.